En 2004, soit six ans après ses débuts en politique, son parti, le Hannara-dang (Grand Parti National), est accusé d’avoir bénéficié d’un financement illégal par plusieurs entreprises de sa campagne électorale présidentielle de 2002. En outre, il subit un important revers après avoir tenté de jeter le discrédit sur le président Roh Moo-hyun. Le Grand Parti National est au bord de l’abîme.

Personne ne se risque à prendre la barre pour sauver le navire en perdition en s’attaquant à la racine du mal. À la demande du parti, Park Geun-hye consent alors à assurer sa présidence pour affronter résolument le défi qui se présente.

Après avoir procédé à la vente des locaux du siège, elle installe celui-ci sous une tente qu’elle a fait dresser sur un terrain vague. Elle présente des excuses publiques à la population en s’inclinant devant elle et s’engage à ce que son parti ne perçoive plus de fonds illicites à des fins politiques.

Pour la première fois en Corée, Park Geun-hye met en place un système de primaires législatives fonctionnant « de bas en haut » pour donner pleinement la possibilité aux jeunes de tout le pays de se porter candidats. Elle accorde en outre une importance particulière aux politiques, à la législation et aux technologies numériques.

Sans perdre de temps et avec détermination, elle entreprend de démocratiser son parti par une action sans précédent dans l’histoire du pays.

Son leadership d’innovation et de changement, qui est alors dit du « siège sous la tente », parviendra à rétablir la confiance chez ses concitoyens.

Au cours de ses 27 mois à la présidence du Grand Parti National, ce dernier l’emportera sur le parti au pouvoir à toutes les élections partielles et locales, ce qui lui permettra de s’emparer de la totalité des 40 sièges en jeu.

Park Geun-hye sera la première présidente d’un parti politique sud-coréen à ne pas avoir été déchue de son mandat. Quand celui-ci arrive à son terme, elle apparaît d’ores et déjà comme la candidate la plus présidentiable de son parti.